\b0 L'on pourrait dΘfinir l'Escurial comme une oeuvre d'art "collective". Philippe
II chargea de sa construction Juan Bautista de Toledo, auteur du projet initial, et Juan de Herrera, qui succΘda α celui-ci et apporta une contribution rationaliste et mathΘmatique.\par
En dΘpit de cette prΘcision gΘomΘtrique et de ce go√t rationaliste
, certains critiques ont vu dans le monastΦre de l'Escurial une rΘalisation maniΘriste, car la propension α l'austΘritΘ, α la grandeur et α l'ordre est poussΘe α l'extrΩme.\par
La raison pour laquelle Philippe II dΘcida de le construire en dehors de Mad
rid, loin de la cour, reste un mystΦre. Peut-Ωtre le roi, dΘsireux d'affirmer l'Θtendue de son empire et de son pouvoir au-delα de la seule Espagne, reprΘsentΘe par sa capitale, \b \cf4 \ATXht134 Madrid\b0 \cf0 \ATXht0 , chargea-t-il Juan Bautista di Tol
edo de construire un Θdifice dont la majestΘ et la sobriΘtΘ devaient Ωtre α l'image de l'empire et de sa personne.\par
L'Escurial, situΘ sur le flanc mΘridional de la Sierra de Guadarrama, fut conτu pour Ωtre α la fois un monastΦre, un palais et le pant
hΘon de la famille royale. Sa construction commenτa aprΦs la victoire de Saint-Quentin le 10 ao√t 1557, jour de la saint Laurent, et fut achevΘe vingt-et-un ans plus tard. Philippe II intervint directement tant dans la conception de l'Θdifice que dans sa
dΘcoration.\par
Le monastΦre est un Θdifice rectangulaire de 207 mΦtres sur 162, avec une tour α chacun des angles. La perfection de ses proportions est surtout due α Juan de Herrera.\par
Dans la bibliothΦque sont conservΘs de vΘritables trΘsors, comm
e l'un des huit exemplaires de manuscrits enluminΘs de Beatus de LiΘbana, qui compte parmi les plus remarquables exemples de peinture \b \cf4 \ATXht170 romane\b0 \cf0 \ATXht0 .\par